Histoire des premiers escaliers

Autrefois, les escaliers et les échelles servaient principalement à accéder à différents endroits. Mais souvent, c’était pour se protéger contre les humains et la nature que l’on construisait des séparations entre le sol et les habitations. En élevant la construction de seulement quelques pieds, on la mettait à l’abri des animaux sauvages et domestiques, ainsi que des autres personnes. Comme tous les systèmes de défense, cela donnait au défenseur quelques instants supplémentaires pour se préparer.

Dans les régions chaudes et humides ou dans les zones marécageuses, le fait d’élever la hutte permettait une meilleure circulation de l’air pour se rafraîchir et de garder le sol relativement sec pendant les pluies torrentielles. Par exemple, dans le village papou de Barakau, où les maisons sont construites à environ 2 mètres au-dessus de l’eau, les échelles d’accès ne sont pas très différentes des trois ou quatre marches qui séparaient Santa Maria della Pace de la boue et des flaques d’une rue romaine du XVIIe siècle.

Pour se défendre militairement, la maison de l’arbre de sapin à Mesa Verde a été construite pendant la période Grand Pueblo (vers 1200) dans une cavité peu profonde dans les parois d’un canyon. Cette habitation, ainsi que les maisons en adobe de deux ou trois étages à Taos Pueblo, utilisaient des échelles externes qui pouvaient facilement être remontées pour se protéger contre les attaques. Les habitants des falaises de Mesa Verde utilisaient également un deuxième escalier, plus permanent : un ensemble de trous pour les mains et les pieds taillés dans la falaise et menant du fond du canyon au village. Ces trous étaient disposés avec habileté. Les grimpeurs devaient commencer avec le bon pied et la bonne main, sinon ils se retrouvaient suspendus dans le vide juste en dessous du niveau du village.

Les Égyptiens disposaient d’outils en cuivre tels que des ciseaux, des perceuses et des scies qui auraient pu être utilisés pour tailler la pierre relativement tendre. Le granit dur, utilisé pour les parois de la chambre funéraire et certaines parties du revêtement extérieur, aurait posé un problème plus difficile. Les ouvriers auraient peut-être utilisé une poudre abrasive, comme du sable, avec les perceuses et les scies.

L’escalier au temple de Hatshepsout, Thèbes, 1520 av. J.-C.

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